L’enthousiasme du début… et la réalité du terrain

Quand j’ai décidé de me lancer comme sophrologue, c’était une évidence. Je quittais un travail qui ne faisait plus sens pour moi, pour enfin exercer une activité alignée avec mes valeurs. J’allais accompagner, aider, apporter du mieux-être… Et surtout, j’allais retrouver du sens dans mon quotidien professionnel.

Mais ce que je n’avais pas anticipé, c’est la solitude qui allait venir avec cette liberté.

Bien sûr, j’étais entourée d’autres professionnels dans mon cabinet paramédical. Des échanges, des pauses-café, des discussions sur nos pratiques… Mais ce n’était pas la même chose que d’avoir des collègues avec qui partager au quotidien les défis et les réussites du métier.

Petit à petit, j’ai senti que quelque chose me manquait. Il m’arrivait même de rêver que je travaillais à nouveau en entreprise, non pas pour mon ancien travail, mais pour cette dynamique collective que j’avais perdue.

Et je me suis rendu compte que je n’étais pas la seule à ressentir cela.


L’indépendance… oui, mais à quel prix ?

L’un des plus grands paradoxes du métier de sophrologue, c’est que nous accompagnons les autres dans leur bien-être, leur équilibre, leur capacité à mieux vivre les choses… mais que, bien souvent, nous-mêmes nous nous sentons isolés.

Travailler seul, c’est :
✅ Avoir une liberté totale sur ses horaires et sa manière d’exercer.
✅ Pouvoir construire une activité sur mesure, selon ses valeurs.
✅ Ne plus dépendre d’un supérieur hiérarchique.

Mais c’est aussi :
❌ Ne plus avoir de collègues avec qui échanger au quotidien.
❌ Avoir du mal à trouver le bon rythme travail, pratique, vie personnelle
❌ Rester seul face aux doutes, aux baisses de motivation, aux périodes creuses.

Et ce dernier point est essentiel.

Car la solitude, lorsqu’elle s’installe, peut impacter directement notre motivation et notre confiance en nous.


Les pièges de l’isolement professionnel

🔹 Le manque de feedback : Quand on est seul dans son cabinet, on n’a pas de retour immédiat sur notre travail. On peut donc se mettre à douter plus facilement : « Est-ce que je fais bien ? Est-ce que ma manière d’accompagner est efficace ? Est-ce que je devrais faire autrement ? »

🔹 L’autodiscipline difficile : Sans cadre extérieur, la gestion du temps devient un vrai défi. La procrastination peut s’installer insidieusement, tout comme l’impression de « ne jamais en faire assez » et la culpabilité.

🔹 Le risque de stagnation : En l’absence d’échanges avec d’autres sophrologues, on peut rester enfermé dans nos propres schémas, manquer d’inspiration, et avoir du mal à évoluer dans notre pratique.

🔹 Le sentiment d’être « hors du monde » : À force de travailler seul, le lien avec la réalité du terrain peut s’amenuiser. On peut avoir l’impression d’être « coupé » des évolutions du métier, des attentes du public, et perdre en dynamisme.

Et tout cela joue directement sur notre posture et sur notre activité.


Créer du lien : la clé pour avancer avec plus de sérénité

Alors, comment sortir de cette solitude tout en gardant l’indépendance qui nous tient à cœur ?

Échanger avec d’autres sophrologues : Cela peut sembler évident, mais encore faut-il avoir un cadre pour le faire ! Participer à des groupes de travail, des supervisions ou des échanges entre pairs permet de casser l’isolement et de retrouver une dynamique collective.

Partager ses questionnements : Être sophrologue ne signifie pas avoir toutes les réponses. Avoir un espace pour poser ses doutes et bénéficier du regard bienveillant de confrères permet de prendre du recul sur sa pratique et d’évoler en confiance.

S’entourer pour rester motivé : Il est bien plus facile de rester constant dans son activité quand on évolue avec d’autres. Pouvoir partager ses réussites, ses difficultés, mais aussi ses bonnes pratiques avec d’autres professionnels est un vrai moteur. Je conseille même d’organiser des séances de travail à deux ou à trois pour se motiver sur les tâches les plus pénibles : (prospection, travail administratif…)

Faire du réseautage professionnel : Rejoindre des cercles d’affaires, des clubs d’entrepreneurs ou des réseaux locaux permet non seulement de rencontrer d’autres indépendants vivant les mêmes défis, mais aussi de développer son activité en créant des opportunités. Ces échanges permettent de se sentir moins seul tout en faisant connaître son métier auprès de professionnels qui peuvent devenir des prescripteurs ou des clients.

Se former et continuer à apprendre : Participer à des ateliers thématiques, des séminaires ou des formations permet non seulement d’étoffer ses compétences, mais aussi de créer des connexions avec d’autres praticiens.

Notre Groupe d’accompagnement et de supervision

C’est en partant de ces constats que nous avons créé un Groupe d’accompagnement et de supervision, un espace structurant et bienveillant restreint à 10 personnes pour les sophrologues qui souhaitent :

  • Ne plus avancer seuls et échanger avec d’autres praticiens.
  • Être soutenus dans leur pratique avec des supervisions régulières.
  • Prendre du recul sur leur posture et ajuster leur manière d’accompagner.
  • Partager leurs défis professionnels et trouver des solutions concrètes ensemble.

📅 Il reste quelques place ! Si cela résonne pour vous, retrouvez toutes les infos ici : https://ressourceetvous.learnybox.com/sophrologues-programme-d-accompagnement-et-de-supervision/

💬 Et vous, comment vivez-vous la solitude du sophrologue ? Avez-vous trouvé des moyens de créer du lien malgré l’indépendance ? Partagez votre expérience en commentaire !