
Vous êtes sophrologue, animé(e) d’une véritable passion pour aider les autres, pourtant votre activité peine à décoller. Vous avez suivi une formation, vous avez le savoir-faire, mais les clients ne sont pas aussi nombreux que vous l’aviez espéré. Vous vous sentez peut-être perdu(e), voire découragé(e). Si cela vous ressemble, sachez que vous n’êtes pas seul(e) et que ces difficultés ne sont pas une fatalité. Nombreux sont les sophrologues qui traversent cette phase, et nombreux sont aussi ceux qui, en prenant conscience des obstacles cachés et en y remédiant, parviennent à prospérer. Explorons ensemble ces défis pour mieux les dépasser.
Les mirages d’un monde en quête de bien-être
Avant d’aborder les défis internes et externes que peut rencontrer un sophrologue, il est essentiel de discuter d’une réalité parfois embellie par certaines écoles et plateformes en ligne. Attirées par l’opportunité de proposer des formations, elles mettent en avant la quête croissante de bien-être et de sérénité dans notre société. Elles laissent entendre qu’une fois la formation terminée, les opportunités d’accompagner des personnes dans leur recherche de bien-être seront innombrables. Si le besoin de services dédiés à l’épanouissement personnel est indéniable, exercer en tant que sophrologue requiert, au-delà de la passion et de l’envie d’aider, une véritable stratégie et une persévérance. S’imaginer que les personnes en quête d’accompagnement viendront spontanément est un leurre. Il est donc primordial de s’informer objectivement avant de se lancer dans une formation ou d’embrasser cette noble profession.
Le syndrome de l’imposteur et l’importance de la pratique personnelle
Nombreux sont les sophrologues qui débutent avec un désir sincère d’aider les autres. Cependant, sans un travail thérapeutique personnel, ils peuvent être dans le déni de leurs propres blessures ou souffrances. Ironiquement, certains peuvent même arrêter de pratiquer la sophrologie pour eux-mêmes, estimant qu’ils n’en ont plus besoin une fois formés.
Pourtant, accueillir des clients en souffrance ou en difficulté a souvent pour effet de remonter à la surface nos propres blessures et défis. Si le sophrologue ne continue pas à pratiquer pour lui-même, il risque non seulement d’être moins efficace dans son accompagnement, mais aussi de ressentir ce doute quant à sa légitimité ou compétence, typique du syndrome de l’imposteur. Si vous êtes sophrologue et que vous ne pratiquez plus pour vous-même, posez-vous sérieusement la question du « pourquoi ». Il est essentiel de continuer à pratiquer, non seulement pour le bien-être de vos clients, mais aussi pour le vôtre.
Le piège du Sauveur
Vouloir aider est une noble intention. Cependant, en se plaçant inconsciemment dans le rôle du Sauveur, le sophrologue peut s’épuiser émotionnellement et négliger les véritables besoins de la personne qu’il accompagne. Cette tendance à vouloir sauver plutôt qu’accompagner déresponsabilise le client et peut mener à des résultats non optimaux. La solution ? La supervision, la thérapie ou d’autres formes d’accompagnement. En engageant une démarche thérapeutique ou de supervision, le sophrologue peut prendre du recul, comprendre ses propres mécanismes et ainsi éviter les écueils du rôle du Sauveur. L’écoute active, concept développé par Carl Rogers, est aussi essentielle : elle permet de comprendre le client de son propre point de vue et d’éviter de projeter sur lui nos propres désirs ou besoins.
La procrastination : l’ennemi silencieux du sophrologue
La procrastination, ce report systématique de tâches importantes, est un phénomène auquel de nombreux sophrologues, comme bien d’autres professionnels, sont confrontés et qui impact leur activité. Cette tendance à remettre à plus tard peut être le reflet de diverses craintes : peur de l’échec, peur du jugement, ou encore incertitude quant à la manière d’aborder une tâche. Pour un sophrologue, cela peut se traduire par un report de la mise à jour de son site web, du lancement d’une campagne publicitaire ou de la préparation d’une séance. Or, repousser constamment ces tâches essentielles nuit à la visibilité et à l’efficacité de son activité. Pour surmonter la procrastination, il est crucial d’identifier sa cause sous-jacente et d’y remédier, que ce soit par une meilleure organisation, une formation ou un travail sur soi pour dépasser ses blocages. Dans tous les cas la bienveillance envers soi même est de rigueur !!
La communication : s’adresser à sa clientèle idéale
L’erreur que commettent de nombreux sophrologues est d’orienter leur communication principalement sur eux-mêmes et/ou l’étendu des possibilités qu’offre la sophrologie. Or, une communication efficace et stratégique s’articule autour de la clientèle idéale, en abordant leurs besoins, leurs défis et comment on peut les aider. C’est en s’adressant directement à cette clientèle, en résonnant avec ses aspirations et préoccupations, que l’on crée une véritable connexion. Adopter une approche où l’on se positionne en « solution » à un problème spécifique plutôt qu’en tant que « médicament universel » permet non seulement d’attirer les clients que l’on souhaite réellement servir, mais aussi de construire une alliance basée sur la confiance et l’authenticité. En somme, il s’agit de parler moins de « nous » et plus d' »eux », tout en mettant en lumière comment notre expertise répond spécifiquement à leurs besoins.
Conclusion
Le parcours pour s’établir en tant que sophrologue présente des défis. Toutefois, avec une auto-réflexion, une formation continue, et le soutien de sophrologues expérimentés, ces obstacles peuvent être surmontés, permettant au sophrologue de prospérer dans son métier. Nous sommes sophrologues depuis 15 et 12 ans et accompagnons une fois pas un an un petit groupe de sophrologue dans le développement de leur activité et le travail sur eux-même. Pour faire un premier pas dans la bonne direction vous pouvez bénéficiez de nos conseils et de pratiques guidées dans le défi sophrologue, un semaine de conseils gratuits durant laquelle nous partageons avec vous le fruit de notre expérience. Pour s’inscrire gratuitement c’est ici.
Vous pourrez aussi échanger avec nous sur le groupe facebook du défi, ou même fait partie du prochain groupe de sophrologues que nous accompagnerons en octobre 2024.
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