Imaginez un espace où chaque membre de la famille trouve sa place, arrive à gérer son niveau de tension, exprime sereinement ce qu’il ressent et crée des moments de complicité uniques. Mais ici, pas de promesses impossibles ni de solutions magiques toutes faites. Accompagner une famille, c’est s’aventurer dans un univers complexe, vivant et en mouvement, fait de tensions, de rires, de cris parfois, mais surtout de liens et d’échanges, quels qu’en soient la nature. La sophrologie peut devenir cet outil précieux pour aller à la rencontre de chacun, à son niveau, et inviter toute la famille à composer une harmonie plus authentique.

En tant que sophrologue, avez-vous déjà pris un moment pour réfléchir à votre posture, à votre pratique ? Êtes-vous à l’aise pour naviguer entre les besoins d’un enfant de 5 ans, ceux d’un ado en pleine rébellion et ceux d’un parent épuisé par sa charge mentale ? Est-ce que ces profils si différents peuvent être accompagnés de la même manière ? Avez-vous envie d’être présent à chaque âge ? Avez-vous les outils nécessaires pour vous adapter à chacun et faire vivre les différences sans les brider ? Accompagnez-vous de façon individuelle ou avez-vous envisagé des accompagnements avec plusieurs membres de la famille ?

Pour les plus jeunes : accueillir et exprimer leurs ressentis

Les enfants, ces êtres spontanés et parfois déstabilisants, vivent leurs émotions à 200 %. Ils crient, pleurent, sautent, rient… tout peut basculer en quelques minutes. Pour eux, la sophrologie se transforme en jeu qui cache une grande mission : leur apprendre à accueillir, nommer ce qu’ils ressentent et à s’apaiser.

Je reçois Léo, 6 ans. Il refuse obstinément de souffler dans sa « bougie imaginaire » : « Je ne suis plus un bébé ! ». Qu’à cela ne tienne, sur quoi a-t-il envie de souffler, que ce soit imaginaire ou réel ? Comment a-t-il envie de libérer sa colère ou son agacement ? À la séance suivante, il me raconte : « Quand ma sœur m’énerve, je vais dans ma chambre et je fais le cri du dragon, ça m’aide à me calmer. » Parfois, il faut juste se mettre à l’écoute de ce qui est dit, sans jugement, pour adapter en fonction du besoin, même un enfant de 6 ans, sait ce qui lui plaît ou non.

Et pourquoi pas inclure les parents ? Quand ils participent, ils ne sont plus simples spectateurs mais partenaires actifs. Nous n’invitons pas le parent à participer pour qu’il rappelle à l’enfant qui est énervé : « Tu devrais faire les exercices comme la sophrologue t’a dit. » Nous invitons le parent à participer, car nous savons que les enfants apprennent bien mieux lorsqu’ils sont soutenus et qu’ils le font aussi par mimétisme. Ces moments partagés deviennent des souvenirs et des bases solides pour traverser ensemble les orages émotionnels, pour montrer à l’enfant que même son parent est traversé et qu’il peut agir sur son énervement.

Pour les adolescents : chefs d’orchestre de leur propre vie

Ah, l’adolescence… ce mélange explosif de chaos et de découvertes. Combien de fois entend-on cette fameuse phrase : « Bon courage avec la crise d’adolescence » ? Une remarque qui laisse entendre que cette étape de la vie est une fatalité, une tempête à subir. Mais si nous changions de regard ? Et si cette période n’était pas une crise, mais une formidable opportunité de transformation, d’exploration et de quête identitaire ?

Entre les montagnes russes des émotions, la pression sociale, les exigences scolaires et les défis relationnels, les adolescents ont besoin d’un espace où ils peuvent poser leurs valises. Un espace où l’on ne leur impose rien, mais où ils peuvent explorer à leur rythme. En sophrologie, nous leur offrons ce refuge, un espace de non-jugement pour respirer, comprendre leurs sensations et se recentrer. Ce n’est pas un cadre où ils doivent être parfaits, mais un lieu où ils peuvent expérimenter et grandir.

Cette approche leur permet d’explorer leur autonomie tout en leur offrant un filet de sécurité. Ils apprennent à apprivoiser leurs émotions, à mieux se connaître, et à trouver cet équilibre indispensable pour avancer vers l’âge adulte.

Clara, 15 ans, est orientée par son médecin car elle est très anxieuse. Elle arrive en séance les bras croisés et le regard sceptique. Elle repart avec un sourire discret. La semaine suivante, elle confie : « J’ai refait l’exercice avant mon oral. J’étais moins stressée. » Parfois, c’est juste une petite victoire, mais pour elle, c’est énorme.

Travailler avec des adolescents, c’est accepter qu’ils testent vos limites autant que les leurs. Mais lorsque nous les accueillons avec ce qu’ils sont, sans chercher à changer ou imposer quoi que ce soit, seulement être là, à leur côté pour les accompagner dans cette période de tumulte, de recherche, d’expérimentation, alors, chaque moment de partage leur permet d’être à l’écoute de ce qu’ils sont, de s’individualiser vis-à-vis de leurs pairs, de leur famille et à trouver leur propre rythme.

Pour les parents : équilibristes du quotidien

Les parents, ces héros fatigués qui jonglent entre mille rôles, sont souvent sous une pression sociétale intense qui leur impose d’être des parents parfaits. Pour eux, la sophrologie n’est pas un luxe, mais une bouée de sauvetage. Ils y trouvent un espace pour souffler, réfléchir, mais aussi pour apprendre à écouter sans juger et à agir en respectant leur propre rythme, et celui de leur enfant, sans se suradapter, faire à la place ou tout contrôler.

J’accompagne Sophie, mère de deux enfants,. Elle vient car elle a pris conscience son stress impacte toute la maison. Elle a des journées intenses entre son travail et la gestion du quotidien. Elle est souvent sous tension et s’emporte facilement face à ses enfants qui n’obéissent pas. En séance, elle apprend à se reconnecter à ce qui est vraiment important pour elle et à poser des limites. Après plusieurs séances, elle me raconte : « Mes parents sont venus manger à la maison. J’ai osé demander à chacun de faire un effort pour ranger, je n’arrive toujours pas à recevoir si la maison n’est pas en ordre. Ce n’était pas aussi bien que si je l’avais fait moi-même, mais j’ai pu avec plaisir, prendre le temps de préparer le repas et profiter pleinement de ce moment familial. Tout le monde était content.» Parfois, un acte différent suffit à changer l’énergie familiale.

Lorsqu’ils prennent du temps pour eux, les parents deviennent un exemple pour leurs enfants : celui de ne pas se laisser déborder par les injonctions de la vie. Ils montrent qu’il est possible de s’accorder des moments de détente pour être plus présents à chaque instant. Cela enseigne aussi qu’il n’est pas nécessaire que tout soit parfait pour passer un bon moment : le linge peut attendre d’être plié et la vaisselle peut rester dans l’évier… l’essentiel est ailleurs.

Travailler ensemble : oser réunir tout le monde

Travailler sur l’enfant peut lui donner des clés précieuses, mais si les parents continuent d’agir de la même manière, les changements seront souvent beaucoup plus lents. Dans un système familial, un élément peut suffire à amorcer une transformation, mais si l’on agit sur plusieurs éléments, les changements deviennent plus rapides, plus efficaces et plus durables. Travailler ensemble, c’est inviter la famille à se regarder autrement, à écouter et à construire ensemble une résonance durable.

Lors d’un atelier parents/enfants, une mère et son fils de 8 ans participent à un exercice de « balayage corporel« . En fin de séance, le garçon murmure : « Maman, c’est la première fois que je te vois fermer les yeux. » Ce moment de complicité a résonné bien au-delà de la séance.

Ce que me renvoient souvent les parents qui participent à mes ateliers, c’est leur envie de vivre un moment de partage avec leur enfant, un moment qu’ils n’ont pas le temps de vivre dans leur quotidien trop rapide. Ces ateliers sont comme une parenthèse agréable, hors du tumulte, où parent et enfant peuvent simplement être ensemble.

Souvent, les parents viennent avec l’idée d’aider leur enfant à se calmer ou à se canaliser. Mais à la fin de l’atelier, ils se rendent compte qu’eux aussi étaient tendus. Ces séances leur permettent de relâcher la pression, de se recentrer et de constater combien cela leur fait du bien à eux aussi. Travailler ensemble, c’est inviter la famille à se regarder autrement, à écouter et à construire ensemble une résonance durable.

Pourquoi se lancer dans cette spécialisation ?

En tant que sophrologue, travailler avec les familles vous permet de :

  • Offrir une approche globale et systémique.
  • Répondre à une demande en forte croissance.
  • Diversifier votre pratique tout en impactant durablement la vie de vos clients.

Conclusion

Vous l’avez vu tout au long de cet article, accompagner les familles est une aventure riche, complexe et profondément humaine. Chaque membre de la famille, qu’il soit enfant, adolescent ou parent, apporte son unicité et ses besoins spécifiques. La sophrologie peut devenir cet outil précieux pour aider chacun à s’épanouir tout en renforçant les liens familiaux.

Si vous souhaitez enrichir votre pratique et développer de nouvelles compétences, mes ateliers spécifiques sont là pour vous guider. Que ce soit pour mieux comprendre les enfants, accompagner les adolescents dans leur quête d’équilibre, soutenir les parents dans leur rôle d’équilibristes ou créer des moments de partage parent/enfant, ces formations sont conçues pour répondre aux défis que vous rencontrez.

En février et mars prochains, j’anime une nouvelle série d’ateliers pour vous apporter mes 15 ans d’expérience en tant que sophrologue spécialisée dans l’accompagnement des enfants, des adolescents et de la parentalité. Vous souhaitez avoir des informations, alors cliquez ici.

Prêt à faire évoluer votre pratique ? Rejoignez-nous dans cette exploration et oeuvrez pour l’harmonie familiale !