En tant que sophrologues, nous sommes parfois confronté(es) à des émotions intenses ou complexes exprimées par nos clients, et cela peut parfois nous déstabiliser. Que faire lorsqu’une personne évoque une grande tristesse, un sentiment d’abandon ou une peur difficile à formuler ? Comment accompagner ces vécus sans glisser vers des approches psychothérapeutiques qui ne relèvent pas de notre champ d’intervention ?
Parmi les outils à explorer, la symbolisation de l’enfant intérieur offre une voie particulièrement riche et respectueuse. Non pas pour aller « creuser le passé » ou revivre les blessures, mais pour permettre à la personne de se relier à elle-même autrement. Car l’enfant intérieur, tel que nous l’abordons en sophrologie, n’est pas une figure blessée à réparer : il ou elle est avant tout une ressource vivante, un canal d’accès au ressenti, à l’émotion authentique, à la part de soi qui a besoin d’être accueillie, entendue et soutenue dans l’instant présent.
Dans cette approche, l’enfant intérieur permet de travailler autrement l’accueil des émotions difficiles, la bienveillance envers soi-même, la reconnaissance des besoins profonds, tout en restant dans un cadre rigoureux, centré sur le présent et respectueux des limites du métier de sophrologue. Il ne s’agit pas de faire remonter des souvenirs enfouis ou d’analyser l’histoire personnelle, mais d’activer une part de soi riche en sens et en énergie, souvent oubliée ou négligée.
Utiliser la figure de l’enfant intérieur en séance
Lorsqu’on propose à une personne d’imaginer ou de rencontrer son « enfant intérieur », il ne s’agit pas d’un retour vers un passé douloureux, mais d’un dispositif de symbolisation. Cette représentation permet de donner une forme accessible à une part sensible de soi. L’enfant intérieur devient alors un support pour accueillir une émotion, entendre un besoin, ou développer une relation plus apaisée à soi-même.
Loin des injonctions à « lâcher prise » ou à « positiver », cette approche permet de dédiaboliser l’émotion vécue comme « difficile » et d’amorcer une véritable écoute de soi. Le fait d’imaginer cet enfant, de le voir, de l’entendre, puis d’entrer en relation avec lui, peut devenir un moyen doux d’accès au changement.
Un espace sécurisé pour accueillir ce qui est là
La pratique de la sophrologie lié à l’enfant intérieur et à ce que j’appelle les « mondes intérieurs », permet de construire un espace intérieur stable et sécurisé. On ne convoque pas un souvenir douloureux, on ne provoque pas une catharsis. On guide, avec bienveillance, une exploration à la rencontre d’une part de soi déjà très présente, avec des techniques structurées.
Un atelier pour aller plus loin : Sophrologie, enfant intérieur et mondes intérieurs
Nous aborderons ces thématiques lors de mon prochain atelier “Sophrologie, enfant intérieur et mondes intérieurs”, à travers trois axes principaux :
- Explorer l’intérêt de la figure de l’enfant intérieur dans un cadre sophrologique structuré et sécurisant.
- Découvrir comment cette approche peut enrichir l’accompagnement émotionnel tout en restant dans notre champ d’intervention.
- Pratiquer et concevoir des séances adaptées à vos clients, dans une dynamique de reconnexion, d’accueil et de transformation.
Cet atelier se déroule mardi 23 septembre de 9h à 12h30 en visio. Informations et inscriptions
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