Accueillir ce qui revient, ce qui résiste, pour le transformer

Il y a des émotions qui ne se contentent pas d’être nommées.
Des émotions qui reviennent. Encore.
Des émotions que l’on croit avoir comprises, apaisées, traversées — mais qui resurgissent, quasiment à l’identique.

Je parle ici de ces émotions tenaces, qui s’invitent dans la vie de nos clients malgré l’accueil, la décharge, les respirations, malgré les relaxations, malgré les prises de conscience.
Je parle de la colère qui explose alors qu’on pensait avoir appris à se poser.
De cette tristesse sourde qui revient dans le silence du soir.
De cette peur qui surgit, disproportionnée, sans logique apparente.

Et nous, sophrologues, sommes là.
En face. Présents.
Avec notre voix, notre écoute, nos outils.

Mais parfois… ça ne suffit pas.

Les émotions plus profondes

Quand l’émotion ne passe pas

On nous a souvent appris que l’émotion est un message. Qu’elle est l’expression d’un besoin non satisfait.
C’est une piste précieuse. Mais dans certains cas, elle ne suffit plus à apaiser.

Parce que parfois, l’émotion n’est pas reliée au besoin du présent. Elle est l’écho d’un ancien réflexe, d’un ancien mécanisme de protection. Elle ne demande pas tant à être comblée qu’à être reconnue dans sa dimension plus vaste, plus archaïque, plus corporelle.

Ce que j’observe depuis des années, c’est que chez beaucoup de personnes, l’émotion n’est pas une simple réaction contextuelle. C’est un programme qui s’enclenche. Une mémoire vive. Et ce programme a été appris, souvent très tôt, comme une stratégie de survie face à l’inconfort.

Toujours refaire ce qu’on a appris

Et c’est là que tout devient subtil. Car nous avons cette immanquable particularité, nous les humains, de reproduire ce qui nous a permis un jour de tenir, de nous en sortir, même lorsque ce n’est pas optimal ou confortable. Même si ça nous fait souffrir aujourd’hui. Et même si ça ne fonctionne plus.

Ce que nous appelons “émotion” est parfois une réaction automatique, une réponse neurologique bien huilée, qui prend le pas sur l’action consciente.

Et ces réactions sont parfois si rapides, si incorporées, qu’elles échappent à la régulation volontaire. Elles ne relèvent pas de la volonté. Elles relèvent du corps. D’un corps qui se souvient et qui protège, se protège.
D’un corps qui, en l’absence d’autre repère, rejoue le même scénario émotionnel.

Alors, que peut-on faire en tant que sophrologue ?

Il ne s’agit pas de devenir thérapeute, ni d’aller explorer l’origine psychique de l’émotion.
Mais de reconnaître la profondeur de ce qui se joue, et d’accompagner autrement.

Quand une émotion persiste, il est possible de :

  • laisser le corps parler, sans chercher à forcer un apaisement,
  • renforcer les ancrages corporels, pour offrir un nouvel appui à la conscience,
  • accueillir la récurrence comme une opportunité de transformation, et non comme un échec de régulation,
  • rester présent sans vouloir réparer, pour permettre au client de s’habiter autrement.

Et surtout, accompagner la personne à retrouver un espace d’action consciente là où, jusqu’ici, seule la réaction existait.

Ce que j’observe, séance après séance

Ce sont des personnes qui ont “tout compris” mentalement. Elles savent très bien ce qu’il faudrait faire. Elles arrivent à identifier leurs besoins, elles respirent, elles s’observent.

Et malgré tout, ça recommence. Parce qu’un autre niveau de conscience est nécessaire. Parce qu’un autre accompagnement est possible, plus incarné, plus ajusté, plus subtil.

C’est précisément ce que je vous propose d’explorer dans mon prochain atelier :

Sophrologues : accompagner les émotions – Accueillir ce qui revient, ce qui résiste, pour le transformer.

Un atelier de 3h30 pour :

  • sortir des automatismes d’accompagnement,
  • comprendre les mécanismes des émotions persistantes,
  • ajuster votre posture face à ce qui résiste,
  • explorer des pratiques adaptées aux émotions récurrentes

Parce qu’il ne s’agit pas seulement d’apaiser une émotion. Il s’agit parfois d’ouvrir une brèche dans un vieux réflexe,
et de créer de l’espace pour une nouvelle façon d’être.

Si vous êtes intéressés par cet atelier rdv le 8 octobre de 9h à 12h30 en visio. C’est ici pour vous inscrire.

Dites moi, ce qui dans votre pratique est difficile ou comment vous accompagner ces émotions qui reviennent et persistent.
Au plaisir d’échanger avec vous
Emmanuelle Le Bris – Sophrologue et formatrice