“Même en vacances, je pensais à tout ce qu’il fallait préparer ou faire.”
“J’ai passé mes congés à m’occuper des autres… pas vraiment de moi.”
“Je culpabilise de ne pas avoir réussi à me reposer comme il faut.”

Ces phrases, vous les avez peut-être entendues récemment.
Peut-être même que vous les avez prononcées vous-même, tout bas.

La rentrée de septembre, pour beaucoup de vos client·es, ressemble davantage à un sprint de rattrapage qu’à un nouveau départ en ayant pleinement rechargé les batteries.
Et pourtant, sur le papier, ils·elles ont eu des vacances.
Alors pourquoi cette fatigue persistante, ce mental en surchauffe, cette sensation d’être de nouveau submergé·e dès les premiers jours ?

Et si on arrêtait de croire que les vacances suffisent à alléger la charge mentale ?

Un podcast que j’écoutais récemment abordait ce point très justement :

“Quand on a une charge mentale élevée, le simple fait de se dire qu’on va se reposer ne suffit pas. Le cerveau, lui, reste en vigilance.”

Et en cabinet, ça se vérifie tous les jours.
Des client·es qui reviennent “en apparence reposé·es”… mais épuisé·es de l’intérieur.
Parce que :

  • Il y a eu le voyage à organiser, les enfants à occuper, les conflits à gérer, les imprévus, les TO-DO list des vacances jusqu’au dernier jour…
  • Et parfois aussi, parce que dans l’espace du vide et du ralentissement, les émotions non digérées sont remontées.

Alors les vacances sont finies. Et la charge est toujours là. Parfois même alourdie par la culpabilité de ne pas s’être “assez reposé·e”, de ne pas avoir assez profité de cette période de calme apparent.

Et vous, en tant que sophrologue… que proposez-vous dans ces cas-là ?

Ce n’est pas une question rhétorique.
C’est une vraie invitation à faire le point sur votre pratique.

  • Que faites-vous face à un·e client·e qui arrive avec un trop-plein mental mais pas d’espace intérieur disponible ?
  • Avez-vous des outils pour agir sur l’hypervigilance, le rapport au temps, la culpabilité ?
  • Proposez-vous parfois des séances où l’objectif n’est pas “se détendre” mais juste “ne pas faire plus” ?
  • Avez-vous déjà été déstabilisé·e par une personne qui culpabilise de ne pas réussir à relâcher ?
  • Est-ce que vos pratiques de rentrée prennent en compte ce seuil de saturation déjà atteint, parfois dès la première semaine ?

Ce que la sophrologie peut (vraiment) offrir dans ces cas-là

Pas un miracle.
Pas une injonction de plus à “lâcher prise”.
Mais un espace. Un cadre. Une respiration. Une permission.

Une manière de dire :

“Ici, vous pouvez juste être. Pas besoin de vous calmer. Pas besoin d’en faire moins ou mieux. Vous êtes là, et c’est suffisant.”

Et ça, pour une personne en surcharge mentale, c’est déjà énorme.

Se former, ce n’est pas avoir réponse à tout.

C’est apprendre à poser les bonnes questions, au bon moment.

Si cet article vous bouscule, tant mieux. Cela signifie que vous êtes à l’écoute de vos client·es.
Et sans doute aussi de vos propres limites de praticien·ne. Alors en cette rentrée, et si vous preniez un moment pour affiner votre posture, enrichir vos repères, interroger vos pratiques ? Et si vous le souhaitez, participer à mon atelier en direct le 9 septembre de 9h à 12h30 en vous inscrivant ici.

Je vous invite également à partager en commentaire :
Comment, vous, vous accueillez cette rentrée ?
Qu’est-ce qui vous semble difficile à accompagner aujourd’hui face à cette charge mentale omniprésente.

Emmanuelle Le Bris – Sophrologue et Formatrice